France/Retraites: La tension monte avant les votes de lundi
Manifestation à Nantes contre la réforme des retraites. /Photo prise le 18 mars 2023/REUTERS/Stephane Mahe
TWTR
+0,00%
Ajouter au/Supprimer du portefeuille
Ajouter à la Watchlist
Ajouter position
Position ajoutée avec succès à :
Veuillez attribuer un nom à votre portefeuille de titres
Type:
Achat
Vente
Date:
Quantité:
Cours
Valeur du point:
Levier:
1:1
1:10
1:25
1:50
1:100
1:200
1:400
1:500
1:1000
Commission:
Créer une nouvelle Watchlist
Créer
Créer nouveau portefeuille de titres
Ajouter
Créer
+ Ajouter une autre position
Fermer
PARIS (Reuters) – La tension est montée d’un cran ce week-end en France, dans la rue comme dans les expressions politiques, à l’approche de l’examen lundi des motions de censure déposées après le recours par le gouvernement à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote la réforme des retraites.
Des affrontements avec la police ont eu lieu à Paris samedi pour la troisième nuit consécutive alors que des milliers de personnes ont défilé dans le reste de la France. Selon la préfecture de police, citée par plusieurs chaînes de télévision, plus d’une centaine de personnes ont été interpellées, un chiffre en nette hausse par rapport à la nuit précédente.
Dans la nuit de samedi à dimanche, la permanence du président des Républicains Eric Ciotti a par ailleurs été vandalisée, a-t-il annoncé sur Twitter (NYSE:TWTR).
Sur la façade, le slogan “La motion ou le pavé” a été tracé.
“Les nervis qui ont fait ça veulent par la violence faire pression sur mon vote lundi”, a dit Eric Ciotti sur Twitter, ajoutant qu’il ne céderait pas à la terreur.
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a souligné sur BFM TV que la très grande majorité des manifestations samedi s’étaient déroulées “avec détermination et dans le calme”.
“On a toujours condamné les violences en marge des manifestations”, a-t-il rappelé, avant d’ajouter: “C’est de sa responsabilité (au président Emmanuel Macron) si la colère est à ce niveau-là.”
MOMENT DE VERITE
Interrogé sur l’issue possible des votes de lundi à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a répondu dans le Parisien: “Je pense qu’il n’y aura pas de majorité pour faire tomber le gouvernement. Mais ce sera un moment de vérité.”
“La réforme des retraites vaut-elle, oui ou non, la chute du gouvernement et le désordre politique ? La réponse est clairement non”, a-t-il ajouté.
Pour Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, le recours au 49.3 est au contraire “le signe d’une fin de règne”.
“Je ne me cache pas, ce gouvernement mène une politique qui, à mon avis, n’est pas légitime, n’est pas majoritaire dans la population”, a-t-il dit sur Europe Un. “Quand je dépose avec mes collègues une motion de censure, c’est pour faire tomber cette réforme mais c’est aussi pour faire tomber ce gouvernement.”
Pour obtenir la démission du gouvernement, la motion de censure doit être votée à la majorité absolue, soit 287 députés.
La semaine qui vient sera aussi marquée par une nouvelle neuvième journée de grève et de manifestations à l’appel de l’intersyndicale, jeudi, et par la poursuite du mouvement dans les raffineries avec, à la clé, la question d’un impact éventuel sur l’approvisionnement des stations-service.
Un porte-parole de TotalEnergies a dit à Reuters que 34% des effectifs opérationnels des raffineries et dépôts du groupe en France étaient en grève dimanche matin.
(Gilles Guillaume et Dominique Vidalon, avec Forrest Crellin et Elisabeth Pineau)