Economie

Le FMI exhorte la Corée du Sud à mettre en œuvre des réformes structurelles pour soutenir la croissance



SEOUL – Le Fonds monétaire international (FMI) a lancé un avertissement sévère selon lequel la Corée du Sud pourrait être confrontée à une période prolongée de faible croissance économique si elle n’entreprend pas d’importantes réformes structurelles. La mise en garde du FMI met en lumière plusieurs défis majeurs, notamment les répercussions du COVID-19, les changements démographiques et les taux d’inflation élevés, qui menacent la stabilité économique du pays.

La Corée du Sud est confrontée à l’un des taux de fécondité les plus bas du monde (0,78) et à un taux de dépendance des personnes âgées qui devrait atteindre 80 %. Ces défis démographiques sont aggravés par un taux de pauvreté des personnes âgées au sein des pays de l’OCDE qui s’élève à 40,4 %. Pour faire face à ces problèmes, le FMI souligne la nécessité d’ajuster le marché du travail afin d’améliorer les perspectives économiques.

Le système de retraite du pays est également examiné de près, les prévisions indiquant que la dette publique pourrait atteindre deux fois le PIB national d’ici 2075 en l’absence de réforme. En réponse, le FMI suggère d’augmenter les cotisations obligatoires au régime national de retraite, qui s’élèvent actuellement à 9 %, soit nettement moins que la moyenne de 18 % de l’OCDE. L’alignement sur les normes internationales est jugé crucial pour la viabilité budgétaire de la quatrième économie d’Asie.

Les décisions de politique économique en Corée du Sud sont encore compliquées par les taux d’inflation des prix à la consommation qui culminent à environ 6,3 %. Cette pression inflationniste a étouffé les efforts du gouvernement pour stimuler la croissance par des mesures de relance économique initialement prévues pour la fin de l’année. Le FMI recommande plutôt de privilégier les changements structurels plutôt que les injections de liquidités afin de favoriser l’expansion économique tout en maîtrisant les taux d’inflation.

Sung Tae-yoon, de l’université Yonsei, soutient cette stratégie, qui vise à éviter d’exacerber une inflation déjà élevée à l’approche des élections générales. Parmi les réformes proposées figurent des mesures visant à remédier à la rigidité du marché du travail et à l’écart entre les hommes et les femmes en matière d’emploi, ce qui pourrait améliorer la productivité du travail et augmenter la croissance économique prévue pour la Corée. Si ces réformes sont mises en œuvre, la croissance économique du pays, actuellement faible (environ 1,4 % cette année), devrait atteindre une moyenne de 2,3 % jusqu’en 2028.

Avec ces avertissements et ces suggestions à l’esprit, la Corée du Sud se trouve à un moment crucial où des décisions politiques opportunes et efficaces pourraient déterminer sa trajectoire économique pour les décennies à venir.

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