Etats-Unis: Les prix à la consommation accélèrent en février, tirés par l’essence et le logement
Une épicerie à Washington. /Photo prise le 19 août 2022/REUTERS/Sarah Silbiger
WASHINGTON; (Reuters) – Les prix à la consommation ont augmenté en février aux Etats-Unis en raison de la hausse des prix de l’essence et du logement, ce qui suggère une certaine persistance de l’inflation qui pourrait inciter la Réserve fédérale (Fed) à retarder la réduction des taux d’intérêt.
L’indice des prix à la consommation (IPC) a progressé de 0,4% le mois dernier par rapport à janvier (+0,3%), a annoncé le département du Travail, mais sa hausse sur un an s’est établie à 3,2% après un gain de 3,1% en janvier.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,4% d’un mois sur l’autre et une augmentation de 3,1% en rythme annuel.
L’essence et le logement, qui comprend les loyers, ont contribué pour plus de 60% à la hausse mensuelle de l’IPC.
La hausse annuelle des prix à la consommation a ralenti depuis le pic de 9,1% atteint en juin 2022, mais cette tendance s’est interrompue au cours des derniers mois.
L’inflation s’est accélérée en janvier, en grande partie à cause des augmentations de prix des prestataires de services en début d’année, qui, selon les économistes, n’ont pas été entièrement prises en compte par le modèle utilisé par le gouvernement pour éliminer les fluctuations saisonnières des données.
Le loyer équivalent des propriétaires (OER), une mesure qui estime le montant du loyer qu’un propriétaire devrait payer s’il devait louer sa propre maison, a également fait un bond et divergé des loyers, ce qui s’explique en partie par les changements de méthodologie opérés par le gouvernement.
L’indice CPI “core”, dite inflation de base, qui exclut les prix volatils de l’énergie et des produits alimentaires, a pour sa part atteint 0,4% sur un mois, contre 0,4% en janvier et un consensus de 0,3%.
Sur un an, l’indice CPI “core” a cru de 3,8% après une hausse de 3,9% en janvier, et contre un consensus à 3,7%. Il s’agit de la plus faible augmentation de l’indice en glissement annuel depuis mai 2021.
Avant la publication des données, les marchés financiers estimaient à environ 70% les chances que la Fed réduise ses taux en juin.
(Reportage Lucia Mutikani, version française Diana Mandiá, édité par Claude Chendjou et Kate Entringer)
