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La police lituanienne enquête sur l’agression d’un collaborateur de Navalny


La route devant la maison de Leonid Volkov à Vilnius, en Lithuanie. /Photo prise le 12 mars 2024/REUTERS/Andrius Sytas

par Andrius Sytas

VILNIUS (Reuters) – La police lituanienne a déclaré mercredi avoir ouvert une enquête sur l’agression de Leonid Volkov, l’assistant de longue date de l’opposant russe Alexeï Navalny récemment décédé.

Leonid Volkov a été attaqué devant son domicile de Vilnius mardi avec du gaz lacrymogène et un marteau, et souffre notamment d’une fracture du bras, d’une contusion au front et d’une blessure à la jambe, a déclaré l’ancienne porte-parole d’Alexeï Navalny, Kira Yarmysh.

“[Vladimir] Poutine ne tue pas seulement des gens à l’intérieur de la Russie, mais aussi à l’extérieur”, a déclaré à Reuters Leonid Volkov, qui accuse le Kremlin d’avoir orchestré l’attaque.

“Nous vivons une époque très sombre”, a ajouté l’opposant, rentré mercredi de l’hôpital.

La police lituanienne consacre “d’énormes ressources” à l’enquête sur l’agression, a déclaré mercredi Renatas Pozela, commissaire.

Une enquête a été ouverte pour “coups et blessures”, a précisé à Reuters un porte-parole de la police lituanienne, ajoutant qu’aucun suspect n’avait encore été identifié.

Plusieurs unités de police, dont des experts de l’antiterrorisme, ont enquêté pendant la nuit sur la scène de crime, dans la banlieue nord de la capitale lituanienne.

Leonid Volkov a déclenché le courroux des autorités russes à plusieurs reprises en organisant des manifestations anti-Kremlin depuis Vilnius et en demandant la libération d’Alexeï Navalny.

L’ambassadrice des États-Unis en Lituanie, Kara McDonald, s’est dites “choquée” par l’attaque.

“Sa résistance et son courage (…) sont une source d’inspiration. L’équipe de Navalny ne reste pas silencieuse face à la répression et la brutalité du Kremlin”, a-t-elle déclaré.

Mardi, le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a jugé l’incident choquant et a déclaré que ses auteurs devaient “répondre de leur crime”.

(Reportage Andrius Sytas, rédigé par Stine Jacobsen, version française Correntin Chappron, édité par Kate Entringer)

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